La gestion des déchets repose sur différents modes de collecte et de gestion, adaptés aux besoins et spécificités des territoires.
Que ce soit en apport volontaire ou au porte-à-porte, les collectes peuvent être assurées par une régie associée à la collectivité ou un prestataire.
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Les ordures ménagères résiduelles sont principalement collectées au porte-à-porte (92 % des tonnages en 2022 et un peu plus de 60 % des collectivités). 23 collectivités associent ce mode de collecte à des points d'apport volontaire sur certaines zones de leur périmètre. Enfin, une collectivité collecte l'ensemble des OMr en points d'apport volontaire.
En ce qui concerne les papiers et emballages, une majorité de collectivité associent les deux modes de collecte (41 collectivités). Seules 13 collectivités collectent ce flux exclusivement au porte-à-porte. Enfin, on compte 9 collectivités ayant seulement recours à des points d'apport volontaire.
Le verre est essentiellement collecté par le biais de points d'apport volontaire, seuls quelques territoires optent pour un mode de collecte mixte en rajoutant une collecte au porte-à-porte afin de répondre à des enjeux spécifiques (dont notamment la fréquentation touristique). En 2022, on dénombrait ainsi 5 collectivités ayant recours au porte-à-porte pour une partie des tonnages collectés.
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Les déchèteries publiques jouent un rôle crucial dans la gestion des déchets en France, y compris en Normandie. Les déchèteries sont des installations aménagées où les usagers peuvent déposer gratuitement divers types de déchets qui ne sont pas collectés en porte-à-porte, tels que les encombrants, les déchets verts, les déchets dangereux, les gravats et les déchets électroniques.
Ces sites sont conçus pour encourager le tri à la source. Ils permettent de séparer les matériaux recyclables (comme le bois, le métal, le plastique, le mobilier) et les déchets spécifiques (comme les huiles usagées, les piles, les peintures) afin de les diriger vers des filières de valorisation adaptées. De plus en plus de sites intègrent des zones de réemploi où des objets en bon état peuvent être récupérés et réutilisés, favorisant ainsi l’économie circulaire et la réduction des déchets.
Permettant de collecter près de la moitié des déchets ménagers et assimilés, les déchèteries sont ainsi devenues des sites incontournables dans la gestion des déchets sur les territoires.
Pour être efficaces, ces installations doivent être facilement accessibles à tous les habitants. La répartition géographique des déchèteries doit couvrir l’ensemble du territoire pour éviter des distances à parcourir ou des temps de trajet trop importants pour les usagers.
Les contraintes urbaines (pression foncière, trafic routier important) sont généralement défavorables à l’implantation de déchèteries dans les grandes agglomérations. Dans l’Orne, on observe une très bonne desserte de la population, liée en grande partie par la faible densité de population du département et la nécessité d’apporter un service de proximité aux usagers. Le Calvados, la Manche et l’Eure affichent quant à eux un maillage de déchèteries moyen compris entre 10 000 et 12 800 habitants pour un site. Du fait d'une densité de population plus importante que sur les autres départements, la Seine-Maritime affiche un nombre d'habitants par déchèterie bien plus important.
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En Normandie, 93 % du parc actuel de déchèterie a été créé avant 2010, l'âge moyen des déchèteries est ainsi de 23 ans. Avec un parc vieillissant et parfois inadapté aux nouveaux enjeux propres à la gestion des déchets, ces contraintes deviennent de plus en plus pressantes à mesure que les exigences environnementales et la fréquentation des sites augmentent.
Avec l’augmentation de la population et la sensibilisation accrue au tri des déchets, la fréquentation des déchèteries n'a fait que grandir, tout comme les quantités collectées. En 2022, les déchèteries ont accueilli 47 % du total des déchets ménagers et assimilés. Certaines installations sont désormais sous-dimensionnées pour faire face à ce flux accru, entraînant des engorgements et des temps d’attente prolongés pour les usagers et parfois un tri moins poussé des flux.
En parallèle, l'émergence de nouvelles filières REP au fil des années (DEEE, Mobilier, DDS, etc..), a nécessité l'installation d'infrastructures et de mobilier spécifiques permettant le tri de ces nouvelles catégories de déchets.
La modernisation des déchèteries est dès lors essentielle pour répondre aux défis actuels et futurs de la gestion des déchets.
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